Les prochains championnats d’Afrique des nations de taekwondo qui se tiendront au Sénégal, seront placés sous le signe de l’innovation. Le président de la Fédération sénégalaise de taekwondo, Moubarack Lô, a indiqué à ce sujet que ces championnats auront un modèle tout à fait innovant.
En effet, le rendez-vous de Dakar regroupera les juniors hommes et dames, les seniors hommes et dames, les poumseas et le festival de taekwondo. « On fera le modèle qui va guider les autres pays dans le futur », a-t-il indiqué. Et en sa qualité de président de la commission stratégie et développement de l’Union africaine de taekwondo, Moubarack Lô avait fait des propositions pertinentes au président de l’Union africaine de taekwondo qui les a acceptées.
L’autre innovation sera de décentraliser ces championnats d’Afrique entre Dakar et Thiès. L’idée c’est d’amener pendant deux jours, à Thiès, les juniors, plus les poumseas et le festival, et de faire les compétitions des seniors à Dakar. Par ailleurs, puisque les pays participants se prennent en charge, il a été décidé de prendre en charge, sur place, deux combattants par pays pour alléger leurs charges. Une innovation que l’Egypte avait déjà tentée dans le cadre du championnat du monde poumsea l’année dernière. Pour Moubarack Lô, ce ne sera pas un programme lourd puisqu’il dispose d’une équipe aguerrie et habituée à organiser ce genre de manifestation à Dakar, en une journée, pour les compétitions nationales.
« C’est une équipe soudée et concentrée, je sais que nous réussirons le pari de l’organisation. Ma seule préoccupation aujourd’hui c’est le sponsoring, mais en termes d’organisation, je n’ai pas d’inquiétude là-dessus », a-t-il assuré. Aussi, il a promis que le comité d’organisation fera en sorte de réussir le pari par une autre qualité, beaucoup de transparence et une économie de coût. Parce que tout simplement, le Sénégal ambitionne d’accueillir la coupe du monde en 2012. « Dakar sera donc un test parce que si on réussi 2010 sans doute le Sénégal sera bien placé pour abriter la coupe du monde 2012.
Le président de la Fédération sénégalaise de taekwondo est bien fondé pour le dire qu’il estime avoir une équipe soudée et habituée à ce genre d’organisation. « D’abord nous avons déjà organisé le championnat d’Afrique en 2001 avec succès et en plus, il y a toute la connaissance institutionnelle du Sénégal. Parce que quand on organise un événement de cette nature, il n’y a pas que la fédération. Nous allons bénéficier du soutien des autres fédérations et d’autres bonnes volontés ainsi que du gouvernement. En somme, de toute la famille sportive. Car le Sénégal a déjà la réputation d’un pays qui sait organiser les grands événements sportifs. C’est cela qui renforce notre conscience quant à la capacité de la fédération à réussir le pari de l’organisation », a souligné Moubarack Lô.
Conscient cependant du fait qu’il ne s’agit plus de se contenter d’organiser, le président de la fédération a déclaré que lors des championnats d’Afrique de 2001, le Sénégal avait remporté le titre de champion d’Afrique. « En tant que président, je n’attends rien de mon équipe que de gagner le titre de champion d’Afrique chez les hommes ou chez les dames. Ce sera peut-être difficile de gagner les deux, mais il nous faudra avoir de bons résultats dans l’une des deux catégories », dira Moubarack Lô. Parce que tout simplement le Sénégal aura l’avantage d’organiser à domicile avec en prime la chance de présenter des équipes complètes. « Même en dehors du fait qu’on organise, il faut dire qu’aujourd’hui, au niveau africain, nous sommes parmi les cinq meilleurs africains avec l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali. Ce sont ces pays qui brillent aujourd’hui au niveau africain. On peut dire que ce sont nos concurrents les plus sérieux actuellement. Donc la compétition va être très serrée à Dakar. Balla Diéye a les potentialités d’être un champion du monde, car il a été demi-finaliste à Copenhague aux derniers championnats du monde ».
Et pour mieux préparer son équipe en direction de ces championnats d’Afrique, le président de la fédération compte faire bénéficier à ses combattants, l’occasion de livrer plusieurs compétitions. L’équipe est revenue du Bénin pour la coupe du monde francophone et a ramené deux médailles d’or et une médaille d’argent. C’est déjà quelque chose et un bon coup pour le moral. « J’espère aussi que le Sénégal sera invité parmi les trois équipes africaines qui doivent participer à la coupe du monde en Chine parce que ce sont les meilleurs qu’on y invite. L’Union Africaine n’a pas encore décidé pour ses représentants parce que ce sera sans doute sur la base des performances des uns et des autres. Pour nous, il faut cependant noter que la préparation c’est d’abord à la base », a-t-il indiqué.
Et d’ici les championnats d’Afrique, les « Lions » auront les championnats du monde universitaires en Espagne, en juin ; la coupe du monde par équipes en Chine. « C’est dire que la préparation est là. Mais il faut dire que nous avons raté des Opens importants en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, qui auraient pu renforcer notre volume de préparation » a souligné Moubarack Lô. Cependant les « Lions » pourront toujours se consoler avec la finale de la coupe du président de la fédération, le 5 juin à Louga, avec les meilleurs combattants du pays.
Ensuite il y a les championnats du Sénégal en individuel, dotés du trophée du chef de l’état, en juillet. Sans compter les Opens qui seront organisés un peu partout dans les régions. Au niveau international, le Sénégal peut compter sur ses expatriés comme Balla Diéye, Gorome Karé et Binta Diédhiou. Il y a aussi les jeunes en Espagne, en France que la direction technique nationale suit à l’image de Birane Guéye qui est en Espagne, Nguissane Ngom que la France essaie de nous prendre, sans oublier Ibou Ndoye Diouf qui est à Reims et d’autres jeunes talentueux qui sont ici tels que Matar Ngom, Ababacar Ndiaye, Khalifa Ababacar Sarr, Aïcha Sarr, Faniang Diéye. Une belle brochette de tireurs sur lesquels le Sénégal peut compter pour s’imposer sur ses terres.
C F KEITA
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